Entretien avec Saleem Ebrahim, créateur et premier professeur de l’AFKA, le 12 janvier 2021.
Françoise Desportes : Bonjour Saleem. J’ai eu envie de faire cette interview pour retracer avec toi, qui en es à l’origine, les débuts de l’AFKA. Pour nos archives, pour que le groupe actuel puisse savoir comment cela s’est passé.
Si tu le veux bien, peux-tu me parler de ta rencontre avec Ricky ? [Note de l’Afka : comédien très engagé dans le Ki Aïkido, alors ceinture marron, qui devint par la suite assistant de Sensei Williams, tout comme Françoise Desportes devint assistante de Sensei Margaret.]
Saleem : à cette époque de ma vie, j’habitais Paris, dans le vingtième. J’étais à sec financièrement et ma seule possibilité de gagner un peu d’argent était de sous-louer une chambre de cet appartement de 55 m2. Je passe une annonce dans Libération. Le lendemain, je reçois un appel de l’administrateur de la compagnie de Peter Brook qui venait à l’époque de mettre en scène le « Mahabharata », une pièce que j’avais vue. Il me dit : « Nous sommes en train de monter le « Mahabharata » en version anglaise. Il y a un comédien qui sera à Paris pendant trois mois et qui préférerait habiter chez l’habitant. Est-ce que ça vous intéresserait d’avoir un locataire pendant ces trois mois ? » Moi, j’étais complètement excité à l’idée d’avoir chez moi un comédien, de surcroît du « Mahabharata » que j’avais énormément aimé. Donc cet administrateur vient le lendemain visiter mon appartement. La chambre était décorée de tissu violet, à l’indienne. Il entre et me déclare : « C’est tout à fait l’atmosphère de la pièce, je suis sûr qu’il va aimer. »
Une semaine plus tard débarque le fameux comédien, Ricky. À peine est-il arrivé que nous commençons à discuter dans mon salon. Pour bien l’accueillir, je lui prépare un thé et lui parle de mon expérience du « Mahabharata ». Je suis super content, très excité. Je lui demande qui il est, ce qu’il a fait comme études, etc. Je crois que c’est dès la première heure de notre rencontre qu’il m’a parlé du Ki Aïkido. Je lui demande ce que c’est. Tu connais l’enthousiasme de Ricky ! « Au lieu d’en parler me propose-t-il, je vais te montrer ». Et il me montre.
Je me souviens exactement de l’endroit où nous étions : devant la fenêtre qui donne sur la place Maurice Chevalier. Il me met debout devant lui, il me demande de tendre le bras et il me fait le test du bras impliable. Je me souviens encore que j’étais complètement bouleversé par ça : j’étais scotché ! Ce premier test du bras impliable, m’a réellement scotché. Et puis il m’a montré le test du corps insoulevable. Ricky est plus grand que moi et faire « unraisable body » n’était pas évident mais j’ai pu quand même le soulever et faire le test avec lui. J’ai vu immédiatement la différence. Il m’a montré ainsi cinq ou six exercices, j’étais émerveillé. J’étais comme un enfant à qui on raconte une histoire de magie. Je trouvais cela incroyable. Bref, ça c’était le premier jour de ma rencontre avec Ricky.
Je crois que ses répétitions ont commencé le lendemain. Quand il en revenait, je lui demandais : « Montre-moi un peu de Ki Aïkido » et il me montrait tous les jours des trucs nouveaux, des tests, des mouvements incroyables, fascinants. C’est comme ça qu’il a semé une graine en moi. Je me suis dit : « Ce truc-là, je veux absolument l’étudier ! »
Au bout des trois mois, alors qu’il allait partir pour faire le tour du monde, il me propose : « Il y a un Summer School en Angleterre ; est-ce que ça t’intéresserait d’y aller ? » Évidemment, j’ai répondu oui.
J’y vais donc. À l’époque de mon premier Summer School, les cours se déroulaient dans un dojo au Princess Hall, à Burnham-On-Sea, une petite ville du Somerset, sur la côte ouest de l’Angleterre, pas loin de Bristol. Je m’y suis rendu avec une amie qui voulait elle aussi apprendre ; je lui avais montré ce que Ricky m’avait montré, cela l’avait enthousiasmée. Ricky m’avait donné les coordonnées de Frances, la sœur de son professeur Denis Burke et nous avons partagé une caravane sur place avec elle et un ami à elle. Je n’avais pas beaucoup d’argent, donc j’avais loué mon appartement pour me payer un billet et le stage de Ki Aïkido. Nous étions plongés au cœur de cet Art, de l’atmosphère spécifique du Summer School, et nous étions les deux seuls Français à l’époque. Notre caravane était située en pleine campagne, dans la cour du Watchfield [un pub situé à quelques kilomètres de Burnham-On-Sea].
F : As-tu gardé des souvenirs de tes premières rencontres avec Sensei Williams et Sensei Margaret ?
S : J’ai d’abord des souvenirs de ma première rencontre avec Sensei Williams. Tout de suite, j’ai été séduit par son humour. J’étais tout débutant. Le premier jour, Sensei est venu vers moi et il m’a fait un truc, honnêtement, je ne me souviens pas de ce que c’était exactement ; le souvenir que j’en ai, c’est que je me suis retrouvé à l’autre bout du dojo et je ne savais pas comment j’avais atterri là ! Franchement, c’est ce souvenir que j’ai gardé. Je me souviens que Sensei rigolait de ma stupéfaction. Je ne sais pas ce qu’il avait fait. J’ai eu la sensation d’avoir volé jusqu’à l’autre bout de la salle. J’étais stupéfait et Sensei rigolait. Je ne me suis pas fait mal, mais je n’étais plus à l’endroit où j’étais avant. J’étais sidéré. Comme si on m’avait fait un tour de magie. Et Sensei trouvait ma sidération très drôle.
Je me souviens que Ricky avait prévenu ses amis, Jérémy et d’autres, que j’allais être là. Ce qui m’a touché à l’époque, c’est que je me suis senti tout de suite comme dans une grande famille. Les gens étaient très prévenants, ils me disaient : « Tu es l’ami de Ricky, bienvenue en Angleterre, si tu as besoin de quoi que ce soit… » Je m’étais senti très bien accueilli. Il y avait quelque chose d’extraordinairement chaleureux, attendrissant, je ne me sentais pas étranger.
Peu importait le grade, tout le monde voulait pratiquer avec moi alors que j’étais débutant. Même les hauts-gradés venaient me demander de pratiquer avec eux. Il y avait comme une égalité dans le dojo, ça m’a beaucoup touché. Je n’ai pas eu l’impression qu’il y avait d’un côté les ceintures noires et de l’autre les débutants. Sian [future assistante de Sensei Margaret avec Françoise], qui était elle aussi haute-gradée m’a invité à pratiquer avec elle, cela m’a beaucoup touché. J’ai aimé l’idée que chacun puisse apprendre quelque chose de l’autre quel que soit son niveau. Je trouve ce principe tellement puissant, tellement profond.
Je pense aussi à cet autre principe de vie, quand Sensei disait que le dojo est « le lieu où pratiquer la vie ». J’ai vu très vite qu’au-delà des mouvements et des principes de bien-être que nous apprenions, il y avait aussi toute une philosophie que Sensei transmettait et pour laquelle j’ai ressenti très vite une passion parce qu’elle correspondait à mes valeurs. J’avais toujours une quête au fond de moi. Il me semble que toutes les personnes qui viennent à l’Aïkido sont des personnes en quête. La quête était : « Comment peut-on vivre cela, le transposer au quotidien ? »
Ma quête spirituelle a toujours tourné autour de ça. Comment puis-je incarner ma spiritualité dans la matière. Pour moi les principes de l’Aïkido et l’enseignement de Sensei mettaient l’accent dessus : « What does it mean « put yourself in your partner’s place ? » [Que veut-dire : mets-toi à la place de ton partenaire ?] C’est le principe de l’empathie que j’ai connu ensuite dans la CNV. Déjà, il y avait ce principe : “How do you put yourself in your partner’s place when you want to strangle your partner ??” [Comment se mettre à la place de son partenaire quand on souhaite l’étrangler ??] Comment mettre ça en pratique ? Quand il y a des défis dans la vie, comment vas-tu incarner ces principes ? Le Ki Aïkido me permettait réellement de faire un tas de ponts, un tas de passerelles avec la vie de tous les jours. Pour moi, c’était le fond même de ce que je recherchais à l’époque. Et je trouvais qu’il n’y avait pas plus brillant que Sensei Williams pour nous enseigner ça.
Je regardais aussi Sensei dans la vie, quand on allait le soir dans les pubs, je voyais comment il parlait avec tout le monde, tu sais, quand il disait : « On ne regarde personne vers le haut ou vers le bas mais en face. » Je voulais le faire. Je le voyais le faire. Il incarnait ce qu’il disait. Lui et Sensei Margaret sont d’excellents modèles en ce que they are walking their talk [ils font ce qu’ils disent].
Je savais déjà que c’était un chemin que j’allais continuer. Que ce n’était pas juste une expérience épisodique ou ponctuelle. Je n’avais pas du tout pensé à enseigner ou à transmettre. Mais je savais que j’avais envie de continuer pour moi, pour mon chemin d’évolution.
F : Tu reviens à Paris après ces quinze jours. Comment as-tu commencé à passer l’information, ton enthousiasme pour cet art ?
S : J’ai commencé avec mes proches. Toi, tu étais déjà partie faire ton tour du monde, les plus proches étaient Éric et Hervé. Spontanément j’ai partagé les tests dont je me souvenais pendant le Summer School, puis avec ce petit groupe qui se voyait de temps en temps. Hervé était très enthousiaste et avait envie d’en apprendre plus, Éric était aussi très intéressé donc je montrais ce que j’avais appris. Et puis à un moment, une idée a émergé : « Pourquoi ne pas agrandir le groupe et faire ça tous les dimanches chez toi ? » J’ai dit oui, en précisant : « Attention je ne suis pas professeur mais je peux vous montrer ce que j’ai appris. »
En deux semaines, on apprend beaucoup de tests donc il n’était pas question de refaire tous les mouvements parce que je n’avais pas de tatamis à la maison. Mais petit à petit, on s’est agrandis. Hervé a amené quelqu’un qui a amené quelqu’un d’autre, les gens commençaient à se passionner pour cet apprentissage et à un moment on s’est retrouvés à quinze, tous les dimanches, dans mon appartement de la rue Etienne Dolet. Quinze comédiens pour la plupart. Je n’étais même pas ceinture jaune. C’était du bouche à oreille. Et ces quinze personnes étaient toutes là et revenaient… On poussait un peu les tables.
F : Combien de temps a duré cette pratique ? Comment as-tu pu démarrer dans un véritable dojo ?
S : Il y avait déjà un groupe de base super intéressé. Moi je repartais de temps en temps le week-end en Angleterre. J’y allais plusieurs fois mais pas du tout en ayant en tête l’idée d’enseigner. Surtout pour apprendre, et parce que derrière il y avait des gens qui avaient hâte de savoir ce que j’avais appris. Je crois que je m’étais positionné sans le savoir comme professeur ou comme passeur. Et puis je crois que c’est à ce moment-là que tu es revenue de ton tour du monde et que toi ou moi avons eu l’idée d’inviter Denis Burke pour que nous puissions mettre sur pied notre premier stage parisien. Nous avions déjà quinze personnes certaines d’être présentes.
F : Tu n’avais pas encore ouvert le club à l’époque de ce premier stage avec Denis ?
S : Non, je n’avais pas de club. Nous avons cherché un dojo pour accueillir Denis et organiser le cours. Blanche Salant nous a passé une grande salle de son cours de théâtre. Et puis tu es venue avec Fran, les tatamis, et nous avons fait notre premier stage officiel avec Denis, Fran, toi…. C’est la première fois que ces quinze personnes se sont retrouvées dans un dojo à Paris.
F : C’est ce premier stage qui t’a donné l’envie de commencer à enseigner ?
S : « I was bullied into becoming a teacher ». [Quelqu’un m’a harcelé pour que j’enseigne !]
F : Who bullied you ? [Ah, c’était qui ?]
S : You did ! ([Toi !] Avec tellement d’amour que je te suis éternellement reconnaissant. You bullied me in the most loving way. [Tu l’as fait avec tant d’affection]. Tu m’as vraiment donné confiance. Sensei m’avait déjà dit alors que je n’étais que ceinture jaune : « Tu peux commencer à enseigner. » Et moi je lui avais répondu, les yeux écarquillés : « Mais je suis ceinture jaune Sensei ! » Il m’a juste répondu « So what ? » [Et alors ?].
Quand je revenais à Paris je regardais qui donnait des cours d’Aïkido autour de chez moi. Il y avait des cinquièmes Dan, sixièmes Dan etc… des gens qui pratiquaient depuis vingt ou trente ans. Pour moi c’était impossible.
A un moment, je me suis dit « let’s be non resistant » [lâchons prise] et là, j’ai demandé un dojo à la mairie pour organiser un stage avec Denis. On a réussi à avoir notre premier dojo, celui de Jean Jaurès, à la suite d’un autre stage avec Denis. On m’avait donné le nom d’une personne à la mairie, je l’ai rencontrée, etc… et on a eu officiellement notre premier dojo. Et on a créé l’association pour que le dojo soit au nom d’une association.
F : Combien de temps après tes débuts le club a démarré ?
S : Je dirais un an peut-être. Le premier cours que j’ai fait dans ce dojo en tant que prof, j’étais ceinture orange. On a eu un premier espace pendant deux ou trois mois. J’avais imprimé le signe et les principes du Ki avec Éric et d’autres personnes qui m’ont aidé.
Je me souviens de ce que j’ai ressenti lorsque pour la première fois je me suis assis en seiza pour saluer le signe du Ki et que je me suis retourné …. J’ai cru que j’allais mourir quand j’ai vu qu’il y avait quinze personnes assises devant moi et ma ceinture orange. C’était mon premier cours officiel dans un dojo où les gens commençaient à m’appeler Sensei. C’était extrêmement …. j’ai comme une émotion qui monte… Je n’ai toujours pas compris comment tant de gens étaient là et m’ont fait confiance. C’est eux aussi qui m’ont donné confiance. Les gens savaient que je m’étais vraiment engagé à poursuivre. Ils sentaient que je n’allais pas transmettre n’importe quoi, que j’avais le souci d’être extrêmement fidèle à l’enseignement de Sensei Williams. Aussi quand Denis venait, il me mettait en valeur face aux élèves. Parallèlement, Denis venait un week-end par mois avec l’accord de la Ki Federation. Il était 3ème Dan à l’époque. C’est comme ça que de nouvelles personnes venaient pour découvrir ce qu’était cet art. C’est comme ça que le club a commencé à grandir.
F : As-tu un souvenir de tes premières ceintures ?
S : Oui, pour ma ceinture jaune, j’ai un souvenir précis. C’était très informel. Je prenais des cours privés avec Sensei Williams. Chaque fois que je venais en Angleterre, je prenais au moins 2 heures de cours privé avec Sensei. Sans que je m’en rende compte, il m’a fait faire un jour tous les mouvements requis pour la ceinture jaune.
[Saleem a une grande émotion qui monte.] Il m’a demandé de faire tous ces mouvements, je les ai faits, et il m’a dit : « Tu es ceinture jaune !» [Saleem est très ému.]
F : J’ai réveillé chez toi quelque chose dans cette interview, quelque chose d’important pour toi.
S : Le Ki Aïkido a changé ma vie. Comme d’autres événements par la suite. Mais pour moi il y a eu un avant, et un après l’Aïkido. Tout ce que j’ai appris à travers notre art m’a amené à un niveau de confiance qui m’a permis d’entreprendre ce que j’ai fait après.
Je n’aurais jamais pu faire ce que j’ai pu faire par la suite si je n’avais pas appris tout ce que j’ai appris auparavant dans l’Aïkido. Je n’aurais pas pu exercer le métier de formateur. J’étais prof d’anglais à l’époque. En face à face avec un élève. Mais enseigner devant de grands groupes, je n’aurais jamais pu si je n’avais pas gagné en confiance grâce à la pratique. Il y a des jours où nous avons été cinquante élèves sur le tatami. Et j’étais calme et pouvais donner un cours devant 50 personnes. De même je n’aurai jamais assez de gratitude pour tous les élèves qui m’ont suivi. C’est eux qui m’ont donné confiance : Adam, Frédéric, Jean-Claude, Christine, Dominique, Françoise …. Ils sont tous venus en Angleterre pour mon premier Dan. Mes élèves sont venus à mon examen de première Dan ! Quelle gratitude j’ai envers eux, envers tous ces élèves. J’ai rencontré tellement de gens extraordinaires grâce à l’Aïkido !
F : Tu as ouvert une voie pour tout le groupe qui demeure après toi. C’est pour ça qu’il est important de connaître ce début-là et cet enthousiasme communicatif que tu as mis pour arriver à ce que l’AFKA est aujourd’hui.
S : Sans aucune fausse modestie, l’AFKA est devenu un hub de personnes en quête, comme moi je l’étais, et qui ont vu au-delà de la personne du Sensei.
Il y a quelque chose dans l’esprit de l’Aïkido qui touchait énormément les gens et qui faisait qu’il y avait ce commitment [engagement] et qui faisait aussi que chacun essayait de créer sa passerelle avec la vie de tous les jours. Il y avait beaucoup d’amour et de bienveillance. Ce que Sensei enseignait toujours, « one big family », on avait réussi à le recréer à Paris. Il y avait cela aussi à Paris. Je me souviens de la joie que j’avais à aller à mes cours parce que je retrouvais cette famille. Si l’AFKA a vécu toutes ces années et continué après que j’ai arrêté [environ au bout de quinze ans, après sa troisième Dan], quand je vois que ce groupe tient encore, cela est dû à un travail collectif.
S’il n’y a pas le collectif, ça ne tient pas. Et pour moi c’est super important de célébrer les énergies des gens. Une aventure comme celle-ci fonctionne grâce à l’énergie du collectif. J’ai une chance incroyable de connaître des êtres bienveillants et emplis d’amour. Les gens ont pris de moi ce qu’ils pouvaient prendre. La spécificité de l’aventure parisienne est que nous avons tous cheminé ensemble. Il n’y avait pas un écart si important, comme souvent en Angleterre, entre le professeur et l’élève qui arrive. Nous, nous n’étions pas très éloignés les uns des autres. Nous avions tous l’impression de cheminer ensemble. J’apprenais mais nous apprenions tous ensemble. On s’enrichissait tout le temps mutuellement. Et les élèves sont aussi venus au Summer School avec moi. Donc eux aussi apprenaient de leur côté et me rappelaient des détails que j’avais oubliés ; ça devenait une sorte de coopération. Il y avait entre nous un co-apprentissage qu’il n’y a pas dans tous les clubs, dans tous les dojos. « Moi j’ai ça comme souvenir, toi tu as ça comme souvenir … » et pour moi c’était une sorte de pépite d’or cette aventure parisienne, cette notion de co-apprentissage.
F : C’est merveilleux qu’on ait pu parler de ces débuts et tu l’as fait avec une grande sincérité, beaucoup d’enthousiasme et d’émotion. Tu m’as fait un grand plaisir. Je vais retranscrire tes propos. En gardant tout ce que tu as dit parce que ces valeurs-là sont importantes. Parfois on se laisse emporter par tout le côté administratif d’une association. Mais j’espère qu’en te lisant les élèves pourront voir ce qui était précurseur et ce que ces enthousiasmes collectifs ont fait et font pour que l’AFKA persiste. C’est merveilleux et je t’en remercie !
S : Ce fut une aventure extraordinaire ! Et c’est merveilleux qu’il y ait toujours des personnes qui portent le flambeau. C’est magique !